Témoignage de mission : histoire du père Omar Sotelo Aguilar, prêtre et journaliste de dénonciation au Mexique
Le père Omar Sotelo Aguilar est depuis des années dans le collimateur des narcos (et pas seulement des barons de la drogue) dans le pays le plus dangereux du monde, le Mexique
Un prêtre journaliste contre les narcos au Mexique, le père Omar Sotelo Aguilar
Le prêtre paulinien Omar Sotelo Aguilar, président du Centre catholique multimédia (CCM), est depuis des décennies un symbole, malgré lui, de la manière dont le témoignage de la Parole peut (ou doit) se conjuguer avec la nécessité de dénoncer le harcèlement, la violence et injustice sociale.
Il est dans le collimateur des narcos en tant que prêtre et en tant que journaliste.
Au Mexique, pour être précis, 14 journalistes ont été assassinés en 2022.
Et dans ce pays, des prêtres sont menacés, battus, tués.
La raison est simple, selon le père Omar : si je peux tuer un prêtre, je peux tuer n'importe qui
Une action, donc, entièrement fonctionnelle à la culture du silence et de l'omertà.
Mais c'est un pays, le Mexique, dans lequel la paroisse agit aussi comme un stabilisateur social, un lieu où les gens peuvent trouver une alternative à la dictature des barons de la drogue.
Et cela augmente considérablement le danger que représente le sacerdoce aux yeux du crime organisé.
Nous avons parlé des inégalités sociales.
C'est le pivot autour duquel pratiquement tout tourne : « le crime organisé, dit le père Omar à Aleteia, a deux piliers très solides : des ressources matérielles illimitées et des ressources humaines illimitées.
Elle se nourrit de nombreux jeunes qui n'ont pas de travail, pour fonder une famille, se former, s'épanouir professionnellement.
La paix commence au sein de la famille. Donner à la famille les ressources nécessaires pour que chacun de ses membres ait ce qu'il faut pour s'intégrer dans la communauté.
Lorsque la famille éclate par migration, par nécessité économique, le crime organisé en profite et recrute des jeunes pour rejoindre ses gangs criminels,
Comment concevoir une table de dialogue pour la paix ? D'abord avec les familles, pour répondre à leurs besoins.
Ensuite, il faut sensibiliser les jeunes au chemin qu'ils peuvent emprunter.
Si nous faisons un travail préventif, nous pouvons construire la paix.
Cela a manqué à l'histoire du Mexique : nous l'avons laissé grandir, nous avons laissé les jeunes au miséricorde des barons de la drogue et en ont fait la ressource humaine illimitée des criminels ».
Pour en savoir plus sur le travail du Père Omar Sotelo Aguilar, visitez le site de la CCM, Centre catholique multimédia.
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