Burkina Faso, conférence OCADES : de plus en plus de femmes dans les flux migratoires
Les flux migratoires en provenance d'Afrique enregistrent un nombre croissant de femmes, selon une conférence organisée par l'OCADES, la Caritas du Burkina Faso
« Femmes, genre et migration », la conférence organisée par l'OCADES à Ouagadougou
« Femmes, genre et migration » est le titre de la conférence qui se tient à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso.
La conférence est organisée par l'Organisation catholique pour le développement et la solidarité (OCADES, la Caritas du Burkina Faso) et l'ONG allemande Welthungerhilfe, dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d'appui à la protection des migrants les plus vulnérables sur les routes migratoires du Sahel (PROMISA).
PROMISA est promu par le Fonds fiduciaire d'urgence de l'Union européenne pour l'Afrique (EUTF) et est géré par Caritas Suisse (CaCH), en collaboration avec Catholic Relief Services (CRS), OCADES, Caritas Mali et Welthungerhilfe (WHH).
« Pendant longtemps, et bien que les femmes n'aient pas été beaucoup moins représentées qu'aujourd'hui dans les flux migratoires mondiaux, le genre a été ignoré…. Au Burkina Faso, nous assistons impuissants à une forte mobilité humaine avec de nouveaux profils de migrants, notamment les femmes. Il convient que nous prêtions attention à la situation des femmes migrantes et en particulier à leur santé », a déclaré la directrice du Centre de recherche et de formation sur le développement humain intégral, sœur Jeannine Sawadogo, dans son propos introductif.
« Nous nous rendons compte que de plus en plus de migrations ont un visage féminin. Maintenant, est-ce que les politiques au niveau national, les stratégies de migration favorables aux femmes tiennent compte du genre ? » s'interroge Dieudonné Guiguemdé, patron de l'OCADES.
« C'est ce qui justifie ce panel d'essayer de réfléchir sur la question du genre et de la migration ; car les femmes sont souvent victimes du parcours migratoire. Il faut donc travailler pour les aider à obtenir une protection optimale ; ce n'est pas parce qu'elles sont des femmes qu'elles doivent être considérées comme des personnes à manipuler, des personnes à satisfaire n'importe quel désir, mais elles ont au contraire une dignité à préserver et à protéger ».
OCADES : De plus en plus de femmes migrent indépendamment de leur famille
Les femmes africaines sont attirées par la forte demande de travail dans les secteurs à prédominance féminine, tels que le travail domestique et les soins de santé.
La politique migratoire ne s'est pas adaptée à cette tendance mondiale.
Il n'existe pas de compréhension systématique globale de la manière d'évaluer l'impact des politiques migratoires sur les hommes et les femmes. En plus de cela, les femmes et les filles restent souvent victimes de violences et d'abus de toutes sortes le long de la route migratoire puis dans les pays de destination.
Les organisateurs de la conférence de Ouagadougou ont également organisé une rencontre de deux jours, du 28 au 29 novembre, avec les forces de sécurité du pays (Forces de défense et de sécurité FDS), afin de « renforcer la compréhension et les capacités opérationnelles des FDS en matière de traite et comprendre le lien entre genre et migration », déclare le secrétaire général de l'OCADES, le père Constantin Séré, qui souligne que « la question de la protection des migrants reste d'actualité malgré la crise que traverse notre pays (…). ) Et lorsque les migrants arrivent en toute sécurité dans les pays de destination, les épreuves qu'ils surmontent en cours de route peuvent affecter leur intégrité physique ou leur santé mentale».
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