Saint du jour du 10 novembre : Saint Léon le Grand
Saint Léon le Grand : le pape qui sauva Rome de l'invasion des Goths
Nom
Saint Léon le Grand
Titre
Pape et Docteur de l'Église
Naissance
390 environ, Toscane
Décès
10 novembre 461, Rome
Récurrence
Novembre 10
Martyrologie
Edition 2004
Prière
Ô glorieux notre protecteur élu pour être un instrument de bonté, tournez avec bienveillance votre regard vers les dévots qui implorent votre sainte intercession. Nous te supplions d'avoir miséricorde sur nous et pour nous obtenir de Dieu les grâces qui répondent le mieux au bien spirituel de nos âmes. Vous qui avez prêché l’unité et la dignité commune de nous, chrétiens, accordez-nous de devenir des « pierres vivantes » qui édifient l’Église de Dieu. Amen.
patronne de
Manta, Sperlonga, Cenate Sopra, Ruviano, Margarita, Cairano
Martyrologe romain
Mémoire de saint Léon Ier, pape et docteur de l'Église: né en Toscane, il fut d'abord à Rome un diacre diligent puis, élevé à la chaire de Pierre, mérita à juste titre l'appellation de Magnus tant pour avoir nourri le troupeau confié à lui avec sa parole raffinée et sage et pour avoir vigoureusement soutenu, par l'intermédiaire de ses légats au Concile œcuménique de Chalcédoine, la juste doctrine sur l'incarnation de Dieu. Il reposa dans le Seigneur à Rome, où, ce jour-là, il reposa près de Saint-Pierre.
Le saint et la mission
Saint Léon le Grand, l'un des pontifes les plus importants de l'Église catholique et docteur de l'Église, a laissé une trace indélébile dans l'histoire chrétienne, non seulement pour ses talents diplomatiques et pour avoir protégé la ville de Rome des invasions barbares, mais aussi pour son influence incisive sur la définition doctrinale, en particulier en ce qui concerne la christologie du concile de Chalcédoine. Sa mission, à une époque de grande turbulence politique et religieuse, était multiforme. Léon se trouva à jouer le rôle de médiateur dans les conflits, tant internes qu'externes à l'Église, à assurer la protection de Rome et à établir l'autorité papale comme point de référence morale et spirituelle pour l'Occident. Cette action diplomatique s'enracinait dans une profonde conviction de la suprématie du rôle de l'évêque de Rome, considéré non comme une aspiration au pouvoir terrestre mais comme un service à la préservation et à la diffusion de la foi chrétienne. Sa lettre à Flavien, connue sous le nom de « Tome à Flavien », fut fondamentale pour le concile de Chalcédoine, établissant la doctrine des deux natures du Christ, divine et humaine, en une seule personne. Cette position théologique a contribué à façonner le cœur de la compréhension chrétienne de Jésus et montre comment la mission de Léon était intrinsèquement liée à la défense et à la clarification de la foi. De plus, ses nombreux sermons et écrits théologiques ont guidé l'Église à travers des temps d'incertitude et de changement, en nourrissant la vie spirituelle des fidèles et en renforçant les fondements de la doctrine chrétienne. Son dévouement pastoral, visant à faire grandir les croyants dans la compréhension et l'expérience de leur foi, transparaît dans ces œuvres, un objectif qui correspond parfaitement à sa vision de la mission de l'Église comme guide moral et lieu d'accueil et de salut. Saint Léon le Grand incarne donc la figure du leader qui, avec sagesse et dévouement, navigue dans les courants complexes de son temps, en gardant toujours au centre la mission évangélique et le bien-être spirituel du peuple de Dieu. Par son exemple, il nous rappelle que la mission de l'Église transcende le domaine temporel pour toucher l'éternel, et que chaque action, grande ou petite, est un élément constitutif de la construction du Royaume de Dieu.
Le Saint et la Miséricorde
La figure de saint Léon le Grand se distingue dans l'histoire de l'Église comme celle d'un géant de la foi et d'un défenseur de la miséricorde. Au-delà de ses victoires théologiques et de ses réalisations politiques, ce qui le rend particulièrement mémorable est son engagement inconditionnel en faveur de la miséricorde chrétienne, qu'il a incarnée et diffusée à travers ses actions et ses enseignements. En tant que pape, Léon se trouve confronté à une société divisée, en proie à la guerre et à la pauvreté. Dans ces circonstances, il ne se limite pas à un rôle administratif ou dogmatique, mais s'immerge dans le tissu social, en accordant une attention particulière aux besoins des plus démunis. Sa miséricorde se traduit par des actes concrets d'aide et de soutien, comme lorsqu'il intervient pour renforcer la distribution des ressources aux pauvres de Rome et lorsqu'il persuade Attila de renoncer à assiéger la ville, sauvant ainsi d'innombrables vies. La miséricorde de saint Léon n'est cependant pas simplement philanthropique, elle est profondément théologique. Pour lui, le cœur de la foi chrétienne est l'amour de Dieu manifesté dans le Christ, un amour qui doit se refléter dans le chrétien à travers des actes de miséricorde et de compassion. Dans ses sermons et ses écrits, il exhortait souvent les fidèles à vivre selon l'esprit des Béatitudes, soulignant que la miséricorde était à la fois une vertu reçue de la grâce de Dieu et un impératif pour tout chrétien. Dans son rôle de pasteur des âmes, Léon II montra donc une sollicitude particulière envers la dimension spirituelle de la miséricorde. L'absolution et la réconciliation des pécheurs étaient pour lui des expressions essentielles du ministère pétrinien, soulignant que l'Église devait être un phare d'espérance et un refuge pour ceux qui recherchent le pardon et le renouveau. Saint Léon le Grand nous laisse ainsi un héritage de miséricorde qui transcende les siècles : sa vie nous enseigne que la mesure de toute institution chrétienne, et en particulier du ministère pontifical, est la mesure dans laquelle elle reflète efficacement la miséricorde du Christ. Son dévouement nous pousse à reconnaître dans chaque geste de bonté, grand ou petit, un écho de l'amour miséricordieux de Dieu pour l'humanité.
Hagiographie
Saint Léon vécut dans la première moitié du Ve siècle heureux, qui vit la dissolution et l’effondrement final de l’empire des Césars, et les merveilleux effets du pontificat catholique, qui transforma et lança l’Europe de ces siècles de fer dans la civilisation chrétienne. Né en Toscane, mais élevé dans la Ville Éternelle, il révéla dès le début une ingéniosité peu commune, ingéniosité qu’il appliqua avec toute la vigueur de sa virginale jeunesse à la science sacrée. Pour la haute doctrine qu’il atteignit bientôt et pour son zèle, il fut cher au pape saint Célestin Ier, qui le créa archidiacre : il était estimé du peuple et…