Nigéria : de nouveaux prêtres kidnappés

Le cas du père Thomas Oyode

Nous sommes le dimanche 27 octobre 2024. Vers 7 heures, des hommes armés attaquent le petit séminaire de l’Immaculée Conception à Agenegabode, dans le sud-ouest du Nigeria. Entendant les coups de feu, le père Thomas Oyode, recteur du séminaire, sort dans la cour. Il voit que deux de ses élèves sont sur le point d’être enlevés. Faisant preuve d’un courage remarquable, il n’hésite pas à se porter volontaire à leur place, suppliant les assaillants. Ceux-ci acceptent sa demande, libèrent les élèves et partent avec le père Oyode. Après de nombreux recours, le père Thomas Oyode est finalement libéré après 11 jours de captivité. Il est actuellement en observation à l’hôpital pour des contrôles.

Une liste qui s'allonge

D'autres prêtres auraient également été enlevés : le père Emmanuel Azubuike, enlevé le 5 novembre dans l'État d'Imo, et le père Christian Uchegbu, du diocèse d'Orlu, le 6 novembre, alors qu'il revenait de Port Harcourt, dans la région du delta du Niger.

Ces cas s’ajoutent à la longue liste de prêtres enlevés au Nigeria.

Si certains d’entre eux ont été libérés, nous serions encore aujourd’hui sans nouvelles d’autres, comme le père Gabriel Oyaka, prêtre nigérian de la Congrégation du Saint-Esprit, enlevé le 7 novembre 2015 sur la route d’Abuja. Ou encore le père John Bako Shekwolo, enlevé à son domicile dans l’État de Kaduna le 25 mars 2019 et emmené vers une destination inconnue.

Un contexte d’insécurité

Le Nigéria, pourtant riche en ressources et doté d’une population très dynamique, est confronté à des défis de violence et d’insécurité. Les enlèvements, souvent perpétrés par des groupes armés, sont devenus monnaie courante dans de nombreuses régions. Outre les prêtres, les écoles sont également des cibles vulnérables. Ce climat d’insécurité pèse lourdement sur les élèves et les enseignants, qui vivent dans la peur constante des attaques.

Impuissance de l’État

Face à la recrudescence de ces actes de banditisme et d’attaques, l’Etat se montre incapable de faire face à la situation, malgré les appels incessants de la population.

Face à cette impuissance, des pistes pourraient être explorées. La création de partenariats avec les forces de sécurité, l’augmentation des patrouilles dans les zones sensibles et la sensibilisation des jeunes aux mesures de sécurité sont autant de pistes à envisager. Il est essentiel de garantir un environnement sûr, afin que chacun puisse se concentrer sur ses activités sans craindre pour sa vie.

Un appel à la responsabilité

Alors que le Nigéria continue de lutter contre l’insécurité, c’est le moment d’appeler chacun à prendre ses responsabilités : agir, protéger et promouvoir la paix dans nos communautés.

Prions pour toutes les victimes de la violence…

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